Je fais partie d’une génération qui n’a pas connu la guerre dans ses frontières autrement que dans les cours d’histoire, ou dans les cérémonies mémorielles. Je fais partie de la deuxième ou troisième génération à qui l’on a enseigné la Seconde Guerre Mondiale et la Shoah, à travers les livres d’histoire, l’écoute des derniers témoins, la littérature : la mort massive, la volonté d’effacer la dignité des mémoires des personnes comme de peuples entiers, le silence et la complicité des sociétés, la résistance de quelques héros.
Un travail de mémoire, salutairement entretenu au nom du « plus jamais ça ».
Mais aujourd’hui et depuis plus d'un an, à Gaza, nous assistons, à 4h de vol de Paris, en direct H24 sur les réseaux sociaux, au supplice de tout un peuple, documenté par des images absolument insupportables de souffrances d’enfants, de femmes, de familles. Les derniers refuges tombant quotidiennement sous les bombes, sous les gravats desquels des personnes agonisent parfois pendant des jours avant de mourir faute d’avoir pu être dégagées. Des centaines d’enfants, aux corps tout maigres, shootés en pleine tête par des snipers de l’armée israélienne. Des enfants amputés à même les sols ensanglantés d’hôpitaux bondés, sans anesthésie ou antalgique pour soulager leur douleur. Une privation totale d’accès à l’eau potable, pour boire, se laver, laissant ce faisant se développer des infections qui rongent littéralement la peau fine des enfants, et la polio, maladie qui hante nos mémoires familiales. Une aide humanitaire lourdement entravée ou totalement empêchée dans le Nord. Une famine installée, qui oblige à manger des denrées périmées et parfois même des feuilles d’arbres, ou de se priver pendant des jours durant, et, pour de plus en plus d’enfants, qui les tue sous les yeux de leurs parents impuissants. Une agonie, lente, sous des abris en bâches invivables par les plus de 30° à Gaza cet été, ou dans le froid tout aussi insupportable de l’hiver qui arrive, sans vêtements chauds pour les enfants, sans couvertures, sans électricité. Une mort collective, massive, une expérience absolument traumatisante pour celles et ceux qui survivent à commencer par les plus jeunes. Tout est visible en direct sur Instagram ou X, tout est dit, tout est écrit par des témoignages directs ou par les quelques médias relayant la parole de journalistes incroyablement courageux sur place : c’est une entreprise qui vise à annihiler tout un peuple.
Il y a là la volonté de détruire tout un cadre de vie, d’infliger massivement la souffrance et la mort, des blessures handicapantes à vie, mais aussi d’ôter toute dignité aux personnes : quasiment plus aucun produit d’hygiène ne rentre dans Gaza, ni savon, ni shampooing, ni produits hygiéniques pour les femmes. Même la dignité dans la mort est interdite aux palestiniens : les corps déchiquetés impossibles à identifier et récoltés dans des sacs plastique ; les corps faute de sécurité abandonnés sur les routes et laissés à la faim des animaux errants ; les corps enterrés dans des fosses communes ou des tombes anonymes, sans la possibilité pour les proches de respecter un temps de recueillement en sécurité. Les images de mères n’ayant que quelques minutes pour dire adieu à leurs enfants sont un déchire-cœur absolu. Imaginons un instant la douleur de ces adieux précipités, pour les parents d’enfants morts défigurés, ou pour des enfants désormais orphelins. Il y a là, aussi, la volonté de détruire une culture, une histoire : les archives de 150 ans d’histoire de Gaza ont disparu, les édifices centenaires civils ou religieux ne sont pas épargnés, et aux soldats israéliens, il est demandé de piller et brûler tout ce que contiennent les maisons, en particulier les photos[1].
Comment qualifier cette entreprise de destruction autrement que de génocide ? Après l’ONU qui légitime l’usage du terme en mars 2024, aujourd’hui même les universitaires les plus reconnus, comme Omer Bartov[2], historien israélien spécialiste de la Shoah, reconnaissent comme telle cette offensive israélienne contre Gaza, et les mécanismes qui y conduisent, notamment la déshumanisation des palestiniens. Les propos publics de soldats israéliens, non démentis par leur gouvernement, les mises en scène de soldats eux-mêmes sur les réseaux sociaux[3], sont encore les plus explicites quant à l’intentionnalité - un exemple parmi les dizaines, qui témoigne de l’imprégnation profonde d’une certaine vision de Gaza : la Major Hagar Amar (une femme), du 556e Bataillon, membre des corps logistiques : « The children will grow up to be martyrs, not normal people. No mercy. They are all destined to die ».
C’est la main de l’homme qui génère tout cela.
La main d’un gouvernement dont le pays est né d’une histoire éminemment douloureuse et complexe, marqué par une peur existentielle, et lourdement traumatisé par les massacres terroristes du Hamas le 7 octobre - et toute la France, y-compris ses collectivités, se sont largement associées à la dénonciation de ces crimes, et à la douleur du peuple israélien. La Ville de Poitiers n’y a pas fait exception, et nous joignons aujourd’hui comme hier nos voix à l’exigence plus que jamais urgente de libération des otages du Hamas subsistant à Gaza, et de restitution des corps à leurs familles.
Mais c’est aussi la main d’un gouvernement et d’une armée d’une indicible cruauté, et inhumanité. Un gouvernement qui, au mépris de toute règle légale et morale, fait détruire délibérément écoles, hôpitaux, lieux de culte, bâtiments de l’ONU, réservoirs d’eau potable ; qui cible professeurs, journalistes, ingénieurs, médecins, sauveteurs, et leurs familles. C’est, ici, un hôpital « évacué », laissant des nouveau-nés seuls agoniser, mourir et se décomposer [4]; c’est, là, une bombe pulvérisant des femmes et des enfants faisant la queue pour une distribution de produits contre la malnutrition. Cet été, ce sont des obus dotés de lames, permettant de déchiqueter les corps et les rendre impossibles à identifier, qui sont envoyés sur les refuges. Ce sont des bombes de 900kgs, destinées à détruire des bâtiments entiers, qui ont été envoyées sur des tentes en plastique juste posées sur le sable dans la zone d’Al Mawasi désignée comme « humanitaire » par Israël, enterrant sous des mètres de sable les familles entières qu’elles abritaient. Et ces derniers jours, ce sont des images terrifiantes d’hommes et d’enfants, certains en chaise roulante, alignés face à une grande fosse, à Jabalia, dans le Nord de Gaza. Des images qui font dramatiquement écho à d’autres images de génocides passés, à Srebrenizca, ou pendant la Shoah.
Une armée, lâche, qui se cache derrière des bombes à longue portée et derrière des drones tueurs pilotés à distance : ce sont des machines qui tuent des humains - ou des animaux, comme ce cheval tirant sa charrette de farine. On étudiera assurément plus tard le rôle de la machine, de la technologie, du numérique dans ce désastre. La digitalisation arme la déshinibition[5] d’une armée agissant derrière des écrans, qui ne se confronte à aucun regard d’humain en face, brouillant probablement les perceptions avec celles d’un jeu vidéo : assis, face à un écran, viser juste dans le corps d’un personnage virtuel, ou viser juste dans la tête de petits enfants mouvants, quelle différence dans le geste ?
Et de l’autre côté, ce qui frappe dans chaque image de corps défiguré arrivant à l’hôpital sur les réseaux sociaux, c’est le nombre de téléphones, appareils photos, brandis par les personnes entourant le blessé. On mesure l’importance de ce geste, photographier, filmer, lorsque l’on sait les difficultés à obtenir de l’électricité pour les recharges, du réseau pour publier les images. C’est ici comme si la technologie, le numérique, était une planche de salut. Permettant de garder une trace de chacun de ces humains résumés à des nombres. Permettant de s’accrocher à l'idée pourtant maintes fois démentie que si le monde sait, si le monde voit, il agira. Ou permettant de nourrir l’espoir d’une justice un jour rendue, plus tard, par des « preuves », aujourd’hui dotées de si peu de valeur aux yeux du monde.
Et c’est la complaisance d’une majorité de gouvernants qui permet cela, à Gaza, en Cisjordanie, aujourd’hui au Liban, et même contre la FINUL. Les livraisons d’armes discontinues par les États-Unis ou l’Europe ont des ordres de grandeur vertigineux. Le gouvernement israélien et son armée se cachent derrière des mensonges insolents, pour justifier les quelques crimes qui passent le mur du son médiatique ou diplomatique - mensonges qui n’ont de corps que parce-que les états occidentaux font mine d’y croire, les États-Unis, l’Europe, la France, par confort, par lâcheté, ou fondamentalement par intérêt politique ou économique de court terme. La « lutte contre le Hamas », « contre le Hezbollah », contre le terrorisme, est un récit d’autant plus puissant qu’il permet aux pays occidentaux de ne pas avoir à se justifier de leur inaction face aux crimes massifs à Gaza mais aussi en Cisjordanie (territoire non administré par le Hamas) ou au Liban, tout à leur propre mobilisation domestique dans la lutte contre les groupes terroristes. L’inaction de ces pays prospère tout autant sur le manque de culture relative au Proche-Orient du grand public, que sur le racisme anti-arabe sous-jacent. Le terrorisme est évidemment une menace réelle, qui requiert la plus ferme mobilisation. Mais les victoires contre les régimes autoritaires du XXe siècle n’ont jamais été obtenues par un ralliement à leurs principes et à leurs pratiques ; et les organisations terroristes d’aujourd’hui ne seront pas défaites par des États pratiquant eux-mêmes le terrorisme de masse.
La complaisance, dont celle de la France.
Comment justifier qu’un pays qui enseigne à ses enfants « plus jamais ça » soit aussi silencieux, aussi passif, aussi complice, d’autant de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’une œuvre génocidaire aussi patente ? Quelle honte face à notre histoire que le silence de la France, qui s’était pourtant illustrée par une parole plus libre que d’autres à cet égard au XXe siècle[6]. Quelle honte pour notre pays que l’absence même minime de tentative diplomatique sérieuse pour contribuer à infléchir le défoulement israélien sur Gaza, la Cisjordanie, le Liban, les Nations Unies. Quelle honte cet été de voir le Président français accueillir « chaleureusement » et sans aucun contrepoint le Président israélien à Paris lors des Jeux Olympiques, le même qui, face aux médias, autographiait d’un air goguenard des obus destinés à massacrer des civils. Comment, avec cette posture, assurer le cadre moral, politique, dans lequel grandissent nos enfants, qui sont celles et ceux qui construiront la France de demain ? Et pourquoi éveiller les consciences des jeunes générations sur la mémoire des génocides, pour ensuite les réprimer aussi durement lorsqu’ils appliquent ce même regard critique au monde dans lequel ils vivent ?
Comment la France, pays parmi les membres fondateurs de l’ONU et de l’ordre mondial qui en découle, issu de la volonté de ne jamais permettre le retour des atrocités connues lors de la Seconde Guerre Mondiale, peut-elle à ce point mépriser les principes et le cadre légal de celui-ci ? Comment peut-elle se tenir droite face à son histoire alors qu’elle contribue à annihiler toute crédibilité et toute portée aux Nations Unies, et au droit international ?
Comment la France, qui jouit encore contre vents et marées d’une réputation de « pays des droits de l’homme », peut-elle à ce point insulter les idéaux qu’elle pourrait encore incarner aux yeux de citoyens du monde entier ? Écoutons les échos des populations de pays où la voix de la France portait hier, au Maghreb, ou au Liban par exemple où nos troupes témoignent de tensions croissantes à leur égard, étant engagées aux côtés de l’ONU pour le maintien de la Paix avec la FINUL. « Une rupture imminente se profile entre l’Occident et le monde arabo-musulman [qui] a perdu confiance dans les normes occidentales qu’il perçoit : droit international et institutions mondiales, droits de l’homme et valeurs démocratiques »[7]
Que restera t-il du droit international après Gaza ?
Que restera t-il de l’humanité après Gaza ?
La "guerre à Gaza" n’est pas un épisode de politique étrangère parmi d’autres. La "guerre à Gaza", c’est aussi la nôtre. C'est un contrecoup de notre histoire occidentale post-Seconde guerre mondiale qui se manifeste, et nous rappelle à notre responsabilité dans la situation. Et c’est l’avenir du monde que nous avons hier contribué à bâtir, dans lequel grandiront demain nos enfants, qui se dessine à Gaza.
Deux chemins sont encore possibles.
Celui vers un monde où règne la loi du plus fort, où est autorisé le massacre du plus faible, sans limite aucune. Un monde d’impunité, dans lequel le droit international aura été vidé de toute prise sur la marche du monde, détruit par la main même de ceux qui l’ont impulsé. Un monde, où les jeunes générations palestiniennes comme israéliennes seront gavées de violence, d’envies de vengeance, annonçant un futur sans issue pacifiée. Un chemin aussi pavé par l’arrogante illusion que nous serons toujours, nous occidentaux, du côté des « plus forts » - mais une force, pour être durable, peut-elle être totalement dénuée de crédit moral, éthique, aux yeux d’une grande partie du monde ?
Le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU pose des mots justes : « Le monde se trouve à la croisée des chemins et se dirige, s’il n’y prend garde, vers un « avenir dystopique. […] La nouvelle normalité ne peut pas être une escalade militaire vicieuse sans fin et des méthodes de guerre, de contrôle et de répression technologiquement 'avancées' et de plus en plus horribles. […] la « nouvelle normalité » ne peut pas être non plus l’indifférence continue à l’égard des inégalités croissantes au sein des États et entre eux »[8].
L’autre chemin, qui demande du courage et qu’il nous faut à tout prix emprunter dès maintenant, c’est celui qui nous permet de tenir bon sur le projet d’un monde fondé sur un état de droit partagé et protecteur. Un chemin qui démontrera que cet « ordre mondial » post Seconde Guerre Mondiale n’est pas qu’un « ordre occidental », et qu’il protège, réellement, tous les peuples du monde et en particulier ceux sans défense institutionnelle. En incarnant, par notre posture, notre confiance en l’ONU et le respect qui lui est dû, ses textes fondateurs, ses juridictions, à commencer par la CIJ, nous pouvons nous relever face à l’Histoire. Nous pouvons tenter de reconstruire durablement une forme de sécurité dans le monde, et donc contribuer à notre propre sécurité – et tenter de sauver des milliers de vies de souffrances indicibles, à Gaza pour commencer.
Si la France agit, elle sera suivie.
Agir fermement, par les moyens efficaces, pour faire cesser le génocide en cours. C’est à Paris que fut signée en 1948 la Convention pour la prévention et la répression du génocide. Elle porte « l’engagement de la communauté internationale à ne plus jamais laisser se produire des atrocités telles que celles [de] la Seconde Guerre mondiale »[9]. Son premier article nous donne notamment le devoir de « prévenir » et « sanctionner » le génocide, une obligation qui, selon la CIJ, « a une portée extraterritoriale ». Agir, dans l’immédiat, pour des demandes claires : des accords de cessez-le feu durables permettant notamment la libération des otages, et une entrée massive et non entravée d’aide humanitaire dans toutes les zones qui en ont besoin.
L’histoire de France nous donne une double responsabilité. Celle de s’engager, avec intransigeance et détermination, contre toute forme d’antisémitisme. Mais aussi celle de parler et d’agir, avec tout autant de rigueur et de courage, contre tout risque, et toute forme, d’œuvre génocidaire. C’est notre devoir légal, moral, et historique.
Agir ensuite pour faire respecter les ordonnances de la CIJ, en particulier celle reconnaissant l’illégalité de la colonisation des territoires palestiniens par Israël depuis 1967. Le corollaire indispensable est bien sûr de reconnaître l’État de Palestine, de reconnaître les droits politiques du peuple palestinien, et d'accompagner cet État dans sa structuration - à rebours d'une politique israélienne qui, pendant des années, aurait soutenu le Hamas afin d'affaiblir toute possibilité d'émergence d'un état palestinien solide. Sans la régulation par l’entremise de la justice, de la diplomatie, d’une solution où l’État palestinien est sécurisé dans sa légitimité, comment donner au peuple palestinien les moyens de faire respecter ses droits ? Comment garantir durablement l’apaisement autour de l’État d’Israël, donc sa sécurité ? C’est la faiblesse du droit et de la démocratie qui génère la violence. Et c’est donc sur le droit et la démocratie que doit s’appuyer la co-existence de deux États d’Israël et de Palestine.
Quant à nous, élus, citoyens, osons sortir du piège qui nous enferme et nous intimide depuis des mois, des années. Non, critiquer la politique du gouvernement de Netanyahou n’est pas être antisémite. Non, dénoncer les massacres commis par Israël ne revient pas à souhaiter sa disparition. Et oui, nous pouvons avoir soutenu et soutenir encore le peuple Israélien suite aux actes terroristes du Hamas le 7 octobre, demander fermement la libération de tous les otages, nous ériger vigoureusement contre toute forme d’antisémitisme en France, tout en dénonçant les crimes perpétrés. On oserait même dire que pour lutter contre l’antisémitisme qui monte en France comme dans le monde, il faut absolument permettre la libération d’une parole critique sur la politique de Netanyahou. Car, à mesure que les crimes à Gaza, mais aussi en Cisjordanie et au Liban, s’étendent et que l’horreur devient chaque jour plus insupportable, imposer le silence au nom de la lutte contre l’antisémitisme, c’est effectivement prendre le risque que nos concitoyens dressent un signe « égal » entre une politique destructrice et une communauté entière. Et infine, prendre le risque que les juifs dans leur ensemble soient rendus comptables des atrocités commises par l’état sioniste, avec toutes les agressions à l’égard de la communauté juive, déjà constatées, que cela engendre. Il est urgent de permettre au débat public de faire la part des choses. Aujourd’hui, le gouvernement israélien et ses soutiens vont jusqu'à accuser d’antisémitisme tout pays exprimant un point de vue politique critique, la CPI, les agences de l’ONU, le Pape ! L’UNRWA, agence de l’ONU dédiée aux réfugiés palestiniens, a été déclarée « organisation terroriste » par la Knesset. Cela vire dramatiquement à l’absurde, et est extrêmement dangereux pour nos principes humains, neutralisant toute notre capacité à les défendre.
Face au génocide en cours à Gaza, reprenons nos esprits, retrouvons notre honneur, agissons en responsabilité, et laissons place à notre empathie à l’égard de nos frères et sœurs en humanité. Redonnons aux nourrissons qui n’auront connu que la douleur et la peur, aux beaux enfants de Gaza, aux familles disloquées, une place dans notre commune humanité. Les enfants de Gaza ne souffrent pas moins que les nôtres lorsqu’ils sont blessés. Les parents de Gaza ne souffrent pas moins que nous lorsqu’ils perdent un, plusieurs, ou tous leurs enfants, leurs bébés. Mais leur souffrance se double de la douleur d’assister, les yeux dans la froide violence de ces mêmes réseaux sociaux que nous regardons depuis notre canapé, à la passivité du monde.
[1] « Je m’emmerde, alors je tire », traduction de l’article du média israélien « Siha Mekomit » : https://www.courrierinternational.com/long-format/je-m-emmerde-alors-je-tire-les-recits-glacants-de-soldats-israeliens-revenus-de-gaza_220561
[2] https://www.theguardian.com/world/article/2024/aug/13/israel-gaza-historian-omer-bartov et https://www.mediapart.fr/journal/international/041024/les-israeliens-sont-intoxiques-par-leur-propre-traumatisme-du-7-octobre
[3] https://www.aljazeera.com/news/2024/10/3/what-did-al-jazeeras-investigation-into-israeli-war-crimes-in-gaza-reveal
[4] https://www.middleeastmonitor.com/20240309-israeli-army-left-infants-to-die-in-al-nasr-childrens-hospital-palestinian-doctor/
[5] https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/09/dans-la-bande-de-gaza-les-crimes-de-guerre-sont-demultiplies-par-l-intelligence-artificielle_6226824_3232.html
[6] Si l’on pense à De Gaulle en 1967, ou Jacques Chirac ultérieurement.
[7] L’Orient – le jour, 20 janvier 2024, tribune de l’ancien diplomate égyptien Mohamed El-Baradei, prix Nobel de la paix.
[8] https://news.un.org/fr/story/2024/09/1148541
[9] https://www.un.org/fr/genocideprevention/genocide-convention.shtml