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Le 9 janvier 2025

Monsieur le Préfet de la Vienne,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Monsieur le Vice-Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Mesdames et Messieurs les conseillères et conseillers régionaux,

Mesdames et Messieurs les conseillères et conseillers départementaux de la Vienne,

Mesdames et Messieurs les vice-présidentes, vice-présidents et élus communautaires de Grand Poitiers, Mesdames et Messieurs les Maires,

Monsieur le Délégué Militaire Départemental adjoint représentant le Général Jaminet, Commandant la 9e Brigade d’Infanterie de Marine de Poitiers (BIMA),

Monsieur le Directeur Interdépartemental de la Police Nationale,

Monsieur le Commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Vienne,

Monsieur le représentant du Commandant du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Vienne,

Monsieur le représentant du Recteur,

Madame la Directrice Générale du CHU

Madame la Présidente de l’Université de Poitiers,

Mesdames et Monsieur les Présidentes et Président des Chambres Consulaires,

Mesdames et Messieurs les représentants des Corps Constitués,

Madame et Messieurs les représentants des Cultes,

Mesdames et Messieurs les actrices et acteurs du territoire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs,

C’est un très grand plaisir pour moi et pour le Conseil Municipal, pour les équipes de la Ville de Poitiers et du CCAS, pour les membres du Conseil Communal des Jeunes, de vous accueillir à l’Hôtel de Ville, pour célébrer ensemble cette nouvelle année.

Je veux d’abord souhaiter la bienvenue à celles et ceux qui nous ont rejoint cette année à Poitiers, particulièrement Frédéric PERISSAT, nouveau Recteur ; le Général JAMINET, Général commandant la 9e BIMA ; le Colonel DE HAUTECLOQUE, nouveau Chef de corps du RICM ; et Monsieur BOULANGER, Préfet de la Vienne. Merci à vous, Monsieur le Préfet, pour votre écoute et votre volontarisme qui, dès votre arrivée, nous a permis d’agir avec justesse et responsabilité, à l’exemple de votre mobilisation sur la Maison de santé des Couronneries.

Je souhaite également renouveler mes félicitations à Madame Virginie LAVAL, réélue en fin d’année à la Présidence de l’Université, avec qui nous entretenons d’étroites collaborations pour une vie universitaire pleinement ancrée dans la vie de la cité.

Pour 2025, je vous souhaite et je nous souhaite collectivement avant tout une très belle année. Une année apaisée ; une année nourrie de riches liens humains ; une année de réussite pour vos projets ; une année de fiertés partagées pour notre belle ville de Poitiers.

D’autant que pour certains, 2024 s’est achevée dans la tragédie. Aussi ce soir, j’ai une pensée pour nos compatriotes de Mayotte, dont l’archipel a été entièrement dévasté. Je souhaite que 2025 leur permette de (se) reconstruire, avec un soutien à la hauteur qui leur démontrera que chaque habitante et habitant, où qu’elle-il se trouve, n’est pas oublié dans notre pays.

2024, c’est aussi la survenue d’une crise politique inédite. Une crise marquée par la montée du populisme, dans le monde et en France ; une année marquée par l’incertitude, et donc l’inquiétude, où nombre de repères républicains, de principes démocratiques, qui font l’esprit de nos institutions, semblent avoir été balayés. Nous constatons, et déplorons, une pratique politique qui cherche à se défier des cadres plutôt qu’à en être la garante ; une parole politique qui divise au lieu de rassembler, et qui fondamentalement n’écoute pas. Comme nombre de citoyens, nous appelons bien sûr à ce que cette année nous offre bien plus de sérénité que la précédente. Mais, pour nous qui fondons notre engagement sur l’écoute des citoyens et sur une forme d’éthique politique, nous considérons que retrouver de la sérénité ne pourra se faire qu’à la faveur d’une qualité démocratique améliorée, d’une pratique mieux partagée du pouvoir, et d’une boussole républicaine retrouvée.

2024 nous a pourtant donné l’occasion de faire résonner l’histoire, et la boussole qu’elle peut et doit constituer.

L’an dernier, nous avons fêté les 80 ans de la Libération. Poitiers y a pris toute sa part, avec des actions institutionnelles, associatives et universitaires, parmi lesquelles l’ouverture du parc de la Villa Bloch et la création du parcours pédagogique sur Jean-Richard BLOCH et France BLOCH SERAZIN. Je remercie à cet égard les héritiers de la famille et tous les partenaires qui ont participé à ce projet plein de sens.

Et 2025 marquera surtout le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et nul doute que là encore nous retrouverons, fidèles autant que ferventes dans leur engagement, les associations d’anciens combattants, et les associations mémorielles, que je remercie pour leur constance.

Souvenons-nous que l’héritage de cette période, c’est non seulement la cohésion retrouvée autour d’une France libre et fière d’elle-même ; la conscience du caractère fragile et précieux de la Paix en Europe comme dans le monde ; la célébration de la Résistance, qui était y-compris la résistance intellectuelle d’esprits libres, refusant l’ordre injuste imposé ; l’impératif de la lutte contre l’antisémitisme et contre toute forme de discrimination -et je le dis avec d'autant plus de force, en ces jours marquant le 10e anniversaire de l'attentat de l'Hyper Casher et de Charlie Hebdo - ; et c’est enfin l’héritage des Nations Unies, et du droit international. C’était, pour les enfants nés à cette période, pour les générations suivantes, la promesse d’un monde non plus fondé sur la loi du plus fort, mais sur la coopération et un état de droit partagé autour des droits humains.

Alors que 2024 a durement ébranlé ces principes, en Ukraine, à Gaza, puisse 2025 nous rappeler d’où nous venons, puisse cette année nous permettre de retrouver notre boussole, et de renouveler la promesse faites aux jeunes générations qu’un autre monde, un monde plus juste, un monde plus démocratique, un monde plus soutenable, en somme un monde en progrès social, démocratique, écologique, est possible. Puisse t-elle nous renforcer dans la conviction que non, l’idéalisme n’est pas une carte postale sépia mais qu’agir en vertu d’idéaux, avec la vertu qu’ils méritent pour les servir, fait l’honneur de la politique.

A ce titre, je salue le Colonel DE HAUTECLOQUE et ses soldats du RICM qui portent en ce moment-même avec courage, au Liban au sein des forces de l’ONU, cet engagement pour le maintien de la Paix, et pour les valeurs des Nations Unies.

Chacun a ainsi son rôle à jouer, pour reconstruire la confiance en un futur meilleur, et en des institutions fiables à son service. Et dans ce monde bouleversé, nous, communes, et élus de toutes collectivités, sommes en première ligne.

Nous sommes les premiers témoins de ce qui nourrit la défiance. Un seul exemple : le recul des services publics, Poitiers n’y fait pas exception, et à ce titre je réaffirme tout le soutien de la municipalité aux acteurs qui se battent pour le maintien de la Poste de Poitiers Sud, comme hier celle des Trois Cités.

« Les communes, heureusement ! » titrait l’AMF lors du dernier Congrès des Maires. Oui, nous sommes bien là, heureusement, mais nous faisons face, cette année, à des coupes budgétaires d’une brutalité et d’une ampleur sans précédent.

Par ces temps difficiles, il nous revient, pour nous, pour les acteurs et nos concitoyens, de rejeter la résignation, et de choisir l’engagement et l’optimisme. Et d’avancer confiants. Confiants dans nos ressources, dans notre territoire et la richesse incroyable de ses acteurs, pour faire face, et avancer, ensemble.

Deux horizons guideront pour nous l’année 2025 : préserver l’essentiel, et tenir parole.

Mais qu’est-ce que l’essentiel, à l’échelle d’une commune ? C’est la question qui nous anime avec, je le sais, mes 39 collègues Maires de Grand Poitiers, pour ce mandat au cours duquel le COVID, la crise énergétique, puis aujourd’hui la crise budgétaire de l’Etat, nous ont amenés sans répit à nous poser ces questions.

Préserver l’essentiel, c’est avant tout consolider les services publics humains et de proximité, qui sont les premiers maillons de la confiance à entretenir entre les citoyens et les institutions. Déployer les services et l’action publique hors les murs, au plus près des besoins : c’est aussi le sens de la « Priorité quartiers », qui restera la colonne vertébrale de notre action.

Alors, les services publics, c’est le quotidien du quotidien, à l’échelle d’une commune... C’est l’agent public, celui qui intervient dans notre quartier, dans notre rue, qui incarne cette attention portée à chaque habitant. Pour la première fois depuis le début du mandat, nous avons une équipe au complet pour l’entretien des espaces publics, et nous la renforçons cette année d’une brigade verte dédiée à la propreté dans les quartiers. Une mobilisation collective contre les incivilités, à l’échelle de la Ville, est attendue et nécessaire, et pour nous qui prônons la réappropriation des espaces publics, nous savons que la meilleure des manières d’y parvenir, c’est d’avoir un espace public agréable, bien entretenu ; alors, les poitevins peuvent compter sur notre engagement.

Ce sont aussi les services publics qui apportent la garantie d’une ville sûre et apaisée, qu’attendent légitimement les habitants.

2025 verra par exemple la concrétisation d’un beau projet, le lancement d’un Groupement d’Intérêt Public de médiation sociale, avec Grand Poitiers, Ekidom, Habitat de la Vienne, Vitalis, et Poitou Habitat Jeunes, que je remercie pour cette coopération. 8 médiateurs sont en cours de recrutement, dont la mission d’apaiser la ville prendra place tout en amont du continuum de sécurité, complémentaires donc aux forces de l’ordre, police nationale, police municipale, mais aussi gendarmerie, et Services d’incendie et de secours, que je remercie pour leur engagement quotidien. En matière de service public de proximité, je me réjouis en particulier de la réouverture annoncée des deux Commissariats de quartier, aux 3 Cités et aux Couronneries. Si la majorité des indicateurs concernant la délinquance à Poitiers sont plutôt stables voire en baisse, l’un d’entre eux doit, en particulier, continuer à nous mobiliser : l’augmentation des violences intra-familiales. Je salue, à ce titre, l’engagement de tout le réseau Poitiers se mobilise pour les droits des femmes.

Préserver l’essentiel, c’est tout faire pour que ne pèsent pas sur les plus fragiles les impacts de la situation nationale, et maintenir nos engagements pour plus de solidarité.

Face à la grande précarité, nous avons conclu un partenariat avec l’Etat et Grand Poitiers pour la création prochaine d’un accueil de jour professionnel et pérenne, dont la gestion est confiée à la Croix-Rouge.

Face à la réalité de l’isolement des aînés, le CCAS, que je remercie, a impulsé la création d’une Maison des aînés, qui réunira les acteurs publics et associatifs engagés pour le lien social des plus âgés. Et l’an dernier, nous avions lancé Vacances Pour Tous – Aînés : un vrai succès ! Plus de 120 personnes en ont déjà profité, nous doublerons en 2025 le nombre de bénéficiaires.

Face aux inégalités dans l’accès à l’emploi, nous nous engageons depuis des années dans Territoire Zéro Chômeurs de Longue Durée. C’est une vraie réussite : la barre symbolique de la centaine de retours à l’emploi a été franchie en fin d’année dernière, permettant de redonner de la dignité par l’emploi à celles et ceux qui en sont le plus éloignés. Une preuve qu’il n’y a pas de fatalité ! Tous mes encouragements les accompagnent dans la pérennisation de leur modèle.

 

Préserver l’essentiel, c’est bien sûr tenir bon sur l’éducation, le premier engagement que nous devons aux jeunes générations.

Fierté de l’année 2024 : nous avons inauguré en septembre dernier la nouvelle école Montmidi. Une première depuis 30 ans !Résultat d'un chantier exemplaire avec des entreprises locales, c’est la première école à énergie positive de Poitiers, qui encourage la pratique de l’éducation nature au quotidien.

2025 verra la fin de l’extension-rénovation de l’école maternelle Andersen. L’école de la Porte de Paris est en pleine rénovation énergétique et les études pour la fusion-rénovation des écoles Pagnol-Perrochon sont lancées.

Ici, la priorité des priorités est pour nous la lutte contre les inégalités éducatives.

A Poitiers, de nombreux enfants arrivaient à l’école le ventre vide. Nous avons étendu la mise en place de petits-déjeuners dans les écoles des quartiers prioritaires, avec le concours du Rectorat que je remercie.

Et nous avons renouvelé, en fin d’année dernière, la labellisation « Cité Educative » aux Couronneries, qui a déjà permis d’accompagner plus de 100 projets depuis 2022.

 

Et puis, préserver l’essentiel, c’est aussi ne pas renoncer à préparer notre territoire face aux bouleversements à venir. Travailler notre résilience, renforcer notre souveraineté en matière de ressources essentielles, est indispensable à l’heure où le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité avancent, inexorablement. Avec Grand Poitiers, nous renforçons notre souveraineté énergétique, en développant notre réseau de chaleur qui sera, à l’issue des travaux en cours, le premier réseau interconnecté de Nouvelle-Aquitaine ; en développant les énergies renouvelables sur les bâtiments publics, partout où nous le pouvons. Nous agissons pour renforcer notre souveraineté alimentaire, en contribuant, à notre humble échelle, à soutenir les vocations agricoles via les fonciers publics, mais surtout en augmentant significativement la part de produits locaux dans nos approvisionnements et donc en soutenant d’autant les filières agricoles locales qui en ont largement besoin. Je salue à cet égard les partenaires publics, le CHU, le CROUS, pour leur engagement dans cette démarche partagée. L’accès à une alimentation durable et de qualité pour tous est d’ailleurs le sujet retenu par l’Assemblée Citoyenne et populaire cette année, preuve s’il en est du caractère essentiel de cette préoccupation.

En 2025, il sera donc essentiel de s’engager pour les services publics, pour les solidarités, pour l’éducation, pour la mutation écologique de notre territoire, et pour son renouveau démocratique.

Mais ce qui est tout aussi essentiel, c’est de préserver, autant que possible, les acteurs de notre ville, car une commune n’agit jamais seule. Les institutions, les associations, les petites comme les grandes, qui sont autant de maillons de la cohésion sociale que, concrètement, des emplois, des services, dont a besoin notre territoire. La vie culturelle à Poitiers ? Elle vit, elle rayonne, à travers nos fleurons municipaux comme le Musée Sainte Croix, qui a brillamment passé le cap des 50 ans en se plaçant sous l’égide des femmes artistes ! Mais si notre vie culturelle est aussi foisonnante, c’est grâce aux associations, aux compagnies, aux artistes. La vie sportive ? Elle a, certes, rayonné plus que jamais avec la venue l’an dernier d’Earvin Ngapeth, que je remercie car il témoigne de l’attachement que suscite notre territoire, autant que des champions qu’il produit. Mais la vie sportive du quotidien ne serait rien sans les clubs, et les centaines de bénévoles qui les font vivre. Notre Priorité quartiers ? Elle n‘aurait pas d’assise sans l’engagement quotidien des 10 Maisons de quartier qui peut être admiré, dans un contexte de plus en plus difficile.

Ainsi, au prix de renoncements parfois à des événements de plus grande envergure portés par la Mairie, au prix de la contraction de certaines de nos politiques publiques, nous nous sommes engagés, parce-que nous pouvons encore le faire en 2025, à maintenir le niveau de soutien aux associations poitevines.

Et je tiens, au nom de la municipalité, à vous remercier chaleureusement, vous, associations, collectifs citoyens, pour votre engagement, entier et passionné, au service des causes qui vous animent et qui animent le territoire.

 

Et puis, il y a ce que certains considèrent parfois comme des suppléments d’âme, des actions non-essentielles.

Le droit aux vacances, le droit aux loisirs. Ce serait se tromper que de considérer qu’en période de crise, porter attention au temps libre est superflu. A contre-courant, si j’ose dire, de la grisaille actuelle, nous offrirons cet été aux amateurs des Bois de Saint Pierre une nouvelle piscine lagon !

Enfin, ce serait se tromper que de considérer qu’en période de crise, la convivialité est accessoire. Nous avons été interpellés sur le maintien de ces vœux, par exemple. Mais nous assumons : nous sommes convaincus qu'en période difficile, offrir des moments conviviaux et fédérateurs, ça fait partie des réponses à apporter. Je remercie dès maintenant tous les acteurs locaux qui ont contribué à l’organisation de cette soirée, notamment Mescènes Production, Tardivon aux côtés de 5 restaurateurs locaux, Ampelidae, le lycée Kyoto, Zo’Prod, et nombre d’autres partenaires. Sans compter les agents des serres municipales dont le savoir, cette année encore, a permis de  faire de notre Hôtel de Ville un écrin végétalisé ; et bien sûr notre service protocole. Notre soirée, comme les vœux aux aînés et aux habitants, permettent de renforcer les liens humains, d'encourager les coopérations et solidarités, et n’est-ce pas de ça dont a besoin notre société, avant tout ?

Oui, les fêtes, les grands événements, sont des moments essentiels où se construit du commun, autour de moments heureux partagés.

Ainsi, nous sommes très fiers, en 2025, d’accueillir le Tour de France Femmes : une belle fête sportive comme un écho à celles de 2024, qui valorisera notre territoire pionnier sur le sport au féminin, en particulier le cyclisme bien sûr.

 

2025 nous rassemblera, c’est un vœu qui nous est cher, autour d’événements qui feront rayonner le territoire. Mais aussi, nous l’espérons tout autant, autour des projets de transformation profonde impulsés par la Ville, qui seront autant de promesses tenues.

Oui, nous tiendrons parole sur les engagements que nous avons pris pour Poitiers.

Nous tiendrons parole comme nous avons tenu parole, en 2024, sur la transformation du Pont Neuf. Nous nous y étions engagés : améliorer la qualité de vie dans ce quartier qui devait être plus qu’un axe de circulation ; et lancer, enfin, une nouvelle ère des mobilités à Poitiers, notamment cyclables, en priorisant la liaison entre les deux cœurs battants de notre ville : le centre ville, et le Campus/CHU. Et parce-que c’était une demande unanime : nous nous retrouverons pour un bal sur le Pont Neuf qui deviendra un rendez-vous annuel de fin d’été.

Nous tiendrons parole sur la poursuite de la rénovation du quartier des Couronneries, avec, en plus de l’école Andersen, la déconstruction de la Tour Kennedy pour laisser place au chantier du futur Pôle d’animation culturel, la requalification de la résidence Slovénie, et l’inauguration espérée de l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image.

Cette évolution des Couronneries est d’autant plus attendue suite aux événements difficiles qui ont durement éprouvé le quartier : les violences urbaines de juin 2023 et 2024, et les tirs ayant conduit à la mort du jeune Anis. Et le fait que ce drame ait fait l’objet d’une récupération politique aussi dégradante pour l’image du quartier que pour celle de notre ville nous oblige : elle nous oblige à l’efficacité, car la meilleure manière de répondre à ces diffamations, c’est de montrer un quartier qui vit, qui se transforme, qui accueille de nouveaux usages, qui montre son plus beau visage.

Nous tiendrons parole, enfin, sur la transformation du Quartier de la gare, un projet soutenu par l’Etat et la Région que je remercie, piloté par Grand Poitiers. Et à ce titre je salue chaleureusement la Présidente de Grand Poitiers qui, avec ses Vice-Présidents, avec la SEP, portent ce projet ambitieux au service du développement et du rayonnement du territoire. L’ouverture de la Caserne, en 2025, sera un moment enthousiasmant : un tiers lieu qui offrira à la Ville une nouvelle auberge de jeunesse, des espaces pour activités associatives, pour des artisans, un café convivial, mais aussi des hébergements pour familles exilées, ou pour femmes victimes de violence, car jamais les transformations de nos quartiers ne doivent conduire à une gentrification excluant les solidarités et les usages populaires.

Nous tiendrons parole, sur le soutien au centre ville, à son animation, à ses commerces, engagement qui nous réunit avec Poitiers le Centre, mais aussi la CCI, dont le salue l’implication. Un exemple : en 2025 débutera la réhabilitation des Halles de Notre Dame, un lieu demain plus confortable, plus convivial, plus attirant pour ce côté du plateau.

Enfin, je tiens à réaffirmer combien, pour notre équipe, construire l’avenir, c’est aussi préserver notre patrimoine historique, pour mieux le transmettre. Malgré les contraintes, malgré les événements là aussi difficiles comme l’incendie de Saint Hilaire, nous tiendrons parole, en poursuivant l’ambitieux projet du Palais d’Aliénor, et en sauvant les murs et les peintures de Notre Dame la Grande. Ces projets, qui font notre fierté autant qu’ils contribuent au rayonnement de notre ville, nous rassemblent aussi, puisque nous pouvons compter sur le soutien de nombreux partenaires : la Région, la DRAC, la Fondation du Patrimoine dont je remercie tout particulièrement sa déléguée Françoise Vilain pour sa confiance et son engagement à nos côtés, de même que Guillaume POITRINAL et Bertrand DE FEYDEAU, et près de 200 mécènes privés, entreprises et particuliers, emmenés par la Mutuelle de Poitiers que je remercie chaleureusement pour la contribution décisive de son Directeur Général Stéphane Désert.

 

En somme, j’ai envie de dire que si nous cherchons des raisons d’espérer en 2025… Regardons Poitiers ! Poitiers ville de coopération entre acteurs qui savent se fédérer pour faire avancer le territoire ; Poitiers, ville qui fourmille d’initiatives, pour construire ensemble une ville où il fait bon vivre, aujourd’hui et demain.

Je veux enfin saluer les membres de l’équipe municipale pour leur énergie, et leur engagement entier et intègre qui fait honneur à l’action publique. En 2025, qui sera la dernière ligne droite de notre mandat, toutes et tous s’investiront, comme au premier jour, à l’écoute, en proximité, déterminés. Alors un grand merci à elles/eux ! Je salue également les élus de l’opposition avec qui nous continuerons à débattre de manière constructive !

Nous pouvons et vous pouvez aussi compter sur une administration qui, encore cette année, a fait la preuve de son expertise et de son dévouement pour un service public de qualité. Merci donc aux agentes et agents de la collectivité et à leur DGS Claire GESSON !

 

Alors, pour 2025, nous vous souhaitons de trouver en Poitiers une ville agréable à vivre, où personne n’est isolé, où chacun trouve sa place et des solutions à ses problèmes du quotidien. Ensemble, pour 2025, continuons à mettre notre ville en mouvement, à la faire rayonner, et à partager des moments heureux, tels que nous vous le souhaitons pour cette soirée.

Très belle année, et très belle soirée à vous !


Léonore Moncond'huy

[ Photos : Yann Gachet - Ville de Poitiers ]


 


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